Dans le sillage des travaux d’Elinor Ostrom sur les communs, les communs urbains se définissent comme des ressources protégées par une communauté selon des règles définies par cette dernière en réaction à la privatisation et à la libéralisation de la production de la ville. D’autres définitions cernent les communs urbains à travers la notion d’espaces publics ou d’espaces d’intérêt public, pouvant être conçus eux-mêmes comme des ressources.
Les initiatives locales aboutissant à la création de communs urbains sont de plus en plus nombreuses et diversifiées : tiers-lieux, fablab, squats, friches urbaines. Ces institutions nouvelles remettent en question la gouvernance urbaine et les règles d’aménagement et d’urbanisme établies dans une logique de réappropriation citoyenne et locale.
La commission européenne a mis en place un programme visant à étudier ce phénomène, à partager les bonnes pratiques et à mettre à disposition des outils pour aider les communautés à créer et à pérenniser des communs urbains. Ce programme, le « Generative European Common Living Lab » est piloté par le département de droit de l’université de Turin. Ses travaux ont permis d’identifier 3 axes de développement des communs urbains : 1/ des expériences initiées à la base par des communautés de citoyens auto-organisées ; 2/ des initiatives de nature à améliorer le bien-être dans les villes et leur régénération ; 3/ des initiatives permettant la régénération de voies, de bâtiments et de zones urbaines.
Un exemple de communs urbains :
L’hôtel Pasteur à Rennes est un lieu ouvert aux publics de passage autant qu’un espace partagé, qui repose sur la confiance et la contribution de chacun. Depuis la réhabilitation du bâtiment, l’école maternelle Pasteur et l’édulab Pasteur sont venus rejoindre L’Hôtel Pasteur sous le même grand toit pour former un commun.
